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Shezad Dawood

Night in the Garden of Love

18 05 13 08 2023

Dialogue avec l’œuvre de Yusef Lateef

Pour ce nouveau corpus d'œuvres, l'artiste britannique Shezad Dawood s’inspire de l'inventivité créative de Yusef Lateef, musicien afro-américain, compositeur et touche-à-tout créatif. Entrez dans l'univers de Dawood par le biais d'une expérience de réalité virtuelle enchanteresse, d'une série de nouveaux textiles peints et d'un jardin de plantes algorithmiques dont la croissance numérique se fait en réaction à la musique de Lateef. À plusieurs reprises, vous pourrez également rencontrer un Mutant dansant à travers l'exposition, vêtu d'un costume-sculpture spécialement créé pour l'occasion. L'œuvre de Dawood abolit les frontières entre l'analogique et le numérique, entre la fiction, la réalité virtuelle et la vie réelle.

Shezad Dawood (né en 1974) est connu pour son exploration de traditions non-occidentales qui étayent et convergent avec les canons établis. Yusef Lateef (1920-2013), musicien et compositeur afro-américain, a été l’un des premiers à intégrer des instruments traditionnels dans la musique jazz. Avec le temps, il a développé une méthodologie : l’Autophysiopsychic. « Destinée à la conscience en éveil, elle vise à activer simultanément les sens physiques, mentaux et spirituels » explique Dawood. Lui qui connaissait la musique du compositeur depuis sa jeunesse a développé une fascination pour les idées de Lateef après avoir vu ses dessins, qui fonctionnent comme un système de notation musicale abstrait et présentent des formes organiques, évoquant des plantes.

Portant le titre d’une novella écrite par Lateef en 1988, cette exposition se compose de pièces musicales et de dessins de Lateef ainsi que de cinq nouvelles œuvres interconnectées de Dawood. Dawood conçoit cette exposition comme un dialogue entre sa pratique et celle de Lateef, à l’image des échanges « appel-réponse » dans l’improvisation musicale. Dawood considère Night in the Garden of Love, la novella de Lateef, comme précurseur de la cli-fi : des romans de science-fiction abordant la question du climat. « Il y a toutes sortes de portails dans la novella de Lateef, qui navigue d’une vision dystopique de Détroit à des idées radicales sur l’écologie et le recyclage » affirme l’artiste. Dawood s’intéresse à la technologie pour son potentiel transformatif, qui peut nous aider à imaginer de nouvelles formes de vivre-ensemble.

« C’est censé être un espace presque métaphysique, mais j’ai lu le jardin de Lateef comme un espace virtuel. »

Shezad Dawood

Dawood comme Lateef s’inspirent du jardin – un symbole ancien, interculturel. Dawood travaille le jardin comme un lieu de création et d’optimisme face à la crise climatique. Il s’attache à écrire une poétique de l’écologie, donnant à voir la capacité de l’art à provoquer une nouvelle épiphanie spirituelle qui peut mener au changement.

Dawood présente - pour la première fois en dehors des États-Unis - les dessins originaux de Lateef qui constituent le cœur de l'exposition. Ces œuvres représentent des constellations de plantes et de formes arborées qui oscillent entre figuration et abstraction.

Performances

Dawood a créé une chorégraphie avec la danseuse bruxelloise Wan-Lun Yu pour le personnage de la nouvelle de Lateef, le Mutant, qui apparaît dans la pièce de réalité virtuelle et dans la vie réelle à intervalles réguliers tout au long de l'exposition. Elle dansera certains dimanches, incarnant une sorte d’avatar réel de ce Mutant numérique, post-humain.

Curatrices : Zoë Gray & Helena Kritis

L’exposition et le programme de médiation bénéficient du généreux soutien de GBL.

Tous nos remerciements à la Collection Ekard, au Jhaveri Contemporary (Mumbai) et au Barakat Contemporary (Séoul) pour leur soutien.

Cette exposition est produite en partenariat avec le musée Aga Khan de Toronto.

Nous remercions particulièrement Ayesha Lateef pour son soutien et son enthousiasme indéfectibles, et Alhena Katsof, dont les initiatives et les conseils ont permis la réalisation de ce projet.

Avec le soutien de

GBL POS CMYK logo au dessus de 4 cm

GBL

The Ekard Collection
Jhaveri Contemporary (Mumbai)
Barakat Contemporary (Seoul)
Firmenich

Credits

RÉALITÉ VIRTUELLE :

Codeurs et design 3D : Monochrome

Danseuse mutante : Wan-Lun Yu

Musique : grâce à YAL Recordings

Trio musical : Mia Theodoratus (harpe), Adam Rudolph (tambour à fente), Ralph Miles Jones (flûte en bambou)

Voix : Ilham Tamet (Arabe & Français), Huan Mus (Portugais), Batya Sobel, Gwen Laster et Ralph Miles Jones (Anglais)

Tournage : Robbrecht Desmet, Ruben Desiere, Lennert De Taeye


BANQUES DE SEMENCES NUMÉRIQUES :

Musique composée et interprétée par : Adam Rudolph, Alexis Marcelo & Ralph Miles Jones

Arrangé par Adam Rudolph, avec : Alexis Marcelo & Shezad Dawood

Avec des interprétations supplémentaires : Batya Sobel, Matt Waugh, Gwen Laster, Mia Theodoratus & Stephanie Griffin

Ingénieur son : James Dellatacoma

Codeurs : GumGum Studio

Parfum : Nicolas Bonneville, Firmenich & Olivia Bransbourg d'Iconofly

Vase en céramique : Shezad Dawood en collaboration avec Ofumum


PERFORMANCES :

Chorégraphie & danse : Wan-Lun Yu

Costumes : Ahluwalia


Remerciements à la succession de Yusef Lateef (Ayesha Lateef et la commissaire Alhena Katsof) et UBIK Productions (Miranda Sharp, Laurie Storey, Karolina Svobodova, Inês Geraldes Cardoso, Kaia Goodenough).