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OPEN SCHOOL - Intersections of Care: Decolonial practices (EN)

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Débat
Online
21 11 2020 17:00 19:00

Discussion collective sur des pratiques décoloniales en art.

Gratuit

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Golnesa Rezanezhad (co-creation with manoeuvre and other participants), 'This is Not a Fiction', 2015, Cotton printed fabrics, 270 × 135 cm

Intervenants :

Zakaria Almoutlak est un sculpteur syrien basé à Bruxelles depuis 2016. Il a travaillé avec son père dans un atelier à Homs en sculptant dans la tradition palmyrène jusqu'à ce que la guerre civile éclate. Almoutlak était profondément impliqué dans la révolution. Début 2017, il a obtenu le statut de réfugié en Belgique. Il est bénévole pour plusieurs organisations qui travaillent avec les réfugiés et membre du conseil d'administration de l'organisation à but non lucratif basée à Bruxelles, Refugees Are Not Alone (RANA). Il est un collaborateur clé des artistes Karthik Pandian et Andros Zins-Browne sur leur projet Atlas Unlimited, une série d'expositions à Bruxelles, Anvers, Chicago et New York.

Théoricienne culturelle, Lotte Arndt vit et travaille à Paris. Elle accompagne le travail d’artistes qui questionnent le présent postcolonial et les antinomies de la modernité dans une perspective transnationale. Le travail des artistes dans les collections coloniales est au cœur de ses préoccupations. Titulaire d’une thèse en cotutelle entre Paris VII et Humboldt Universität Berlin (2013) dédiée aux Négociations postcoloniales dans les revues culturelles africaines à Paris, son projet de recherche actuel porte sur les collections toxiques en vue de leur décollection. Elle enseigne à l’École supérieure d’art et design de Valence. Elle a réalisé de nombreux projets et publications, parmi lesquels l’exposition Sammy Baloji : Extractive Landscapes (Salzburg, 2019) et le livre Candice Lin: A Hard White Body, (ed. avec Yesomi Umolu, Chicago University Press, 2019).

Pélagie Gbaguidi vit et travaille à Bruxelles. Elle se qualifie de «Griot» contemporaine, interrogeant l’individu dans son parcours de vie, absorbant et remodelant les paroles des anciens et brisant les rythmes communs. Son travail est une anthologie de signes et de traces de traumatismes. Elle aborde notamment ce sujet récurrent dans la série Code Noir (1685) acquise par Mémorial ACTe en Guadeloupe. Sa pratique se concentre sur les archives coloniales et postcoloniales et tente de démasquer les processus d'oubli dans l'histoire. Ce réajustement de l'imaginaire se nourrit d'un processus de transformation des relations pour une éthique durable. Son travail a été présenté à la «Biennale de Dakar» (Sénégal), au MMK Museum für Moderne Kunst, Francfort (Allemagne) 2014, au National Museum of African Art - Smithsonian Institution, Washington (USA) 2015, et à documenta14 à Athènes et Kassel, entre autres.

Jean Katambayi vit et travaille à Lubumbashi, République Démocratique du Congo. Il mène une recherche sur les flux d’énergie et les déséquilibres qui régissent notre monde, l'espace et le temps. À l'aide de carton et d’éléments électroniques récupérés et recyclés, il crée des systèmes électriques de calculs, machines théoriques et pratiques qui mettent en évidence et tente de résoudre la question du manque de ressources énergétique dont souffre le Congo, où il réside.

 La pratique de Jean Katambayi trouve écho dans le hacking et ses fondements : le partage des connaissances, la volonté de l’éveil des consciences et la mise en application d’une ingéniosité qui semble infinie. Ses créations sont un hymne au dépassement des limites, aussi bien matérielles que sociales et politiques.

Olivier Marboeuf / Mangrove est auteur, conteur, commissaire d'exposition indépendant et fondateur du centre d'art Espace Khiasma qu'il a dirigé de 2004 à 2018 aux Lilas (Seine-Saint-Denis). S’intéressant aux différentes modalités de transmission des savoirs, il est aujourd’hui producteur de cinéma au sein de Spectre (Rennes). Parallèlement, il développe des textes de fiction et des recherches théoriques autour des pratiques décoloniales, en s'intéressant particulièrement au corps comme lieu d'archive.

The Post Collective est une plateforme autonome de co-création, de co-apprentissage et d'activisme culturel créée par et pour les réfugiés, demandeurs d'asile, sans papiers et complices. La plateforme vise à offrir à ses membres – quel que soit leur statut juridique – des opportunités artistiques, culturelles et d'emploi ainsi qu'un environnement de collaboration. Les modes génératifs de dialogue et de narration constituent la base de leurs approches spéculatives et expérientielles de l'art+design. The Post Collective développe des alternatives créatives aux systèmes dominants de contrôle et d'exclusion, en remplaçant la lutte pour l'assimilation par un processus de révision et de re-conceptualisation critique d’un avenir commun et communautaire.

Les membres du collectif participant à l’Open School : Mirra Markhaëva, Sawsan Maher, Mahammed Alimu, Elli Vassalou, Marcus Bergner.

Golnesa Rezanezhad est une artiste et chercheuse. Elle travaille sur un doctorat au Center for Research on Culture and Gender de l’Université de Gand et du Royal College of Arts, KASK. Son doctorat se concentre sur le travail de tisseuses de tapis, dans le Nord de l’Iran. Dans le cadre de ses recherches et de ses pratiques, elle a examiné comment les projets artistiques participatifs peuvent devenir un moyen pour les minorités et les groupes de personnes marginalisées d'acquérir visibilité, expression et action. Elle a présenté ses œuvres dans plusieurs académies internationales et instituts d'art en Iran, en Belgique, au Royaume-Uni, en Autriche et au Portugal, entre autres.

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